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Bwa Kale : Au moins 224 présumés membres de gangs tués par la population, informe le BINUH

Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), dans son rapport publié ce 13 juillet 2023, révèle que le mouvement Bwa Kale a fait au moins 224 morts entre le 24 avril et le 29 juin dernier. Les victimes, de présumés membres de gangs, ont été lynchées puis brûlées par les populations.



Pas moins de 217 hommes et 7 femmes ont fait les frais de cette colère populaire transformée en mouvement d’autodéfense au sein de la population. La première action posée à Canapé-Vert le 24 avril 2023 s’est répandue dans tout le pays comme une traînée de poudre. Au moins 8 des dix départements du pays ont embrassé le mouvement. Mais, le département de l’Ouest a conservé le monopole avec 84 % des cas de meurtres enregistrés.


« Je suis très préoccupé par la violence en bande armée et par l’apparition de groupes d’autodéfense, à Port-au-Prince et ailleurs, qui procèdent à des lynchages publics de personnes soupçonnées d’appartenir à des bandes », a fait savoir le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.


Selon M.Guterres, la violence, quelle qu’elle soit, n’est jamais une solution. « Les risques associés à cette situation sont énormes, par exemple les atteintes aux droits humains, l’aggravation de la violence et l’érosion de l’autorité de l’État », ajoute-t-il tout en disant condamner fermement le fait que la violence sexuelle généralisée continue d’être utilisée comme une arme pour terroriser les femmes et les filles.


Les membres des bandes ont riposté en créant leur propre mouvement appelé « Zam Pale », soutient le rapport onusien. « L’émergence des mouvements “Bwa Kale” et “Zam Pale” a déclenché un nouveau cycle de violence alarmant qui, si l’on n’y trouve pas une solution de toute urgence, risque de s’intensifier du fait de la poursuite de la mobilisation, de l’armement et du recrutement, en particulier des jeunes », élabore le document.


Par ailleurs, dans l’Ouest, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) révèle que 1 238 victimes de meurtres ou de blessures ont été enregistrées entre le 15 avril et le 21 juin 2023. Ces actes de violence ont été perpétrés par les gangs armés sur les populations de Source Matelas (commune de Cabaret), Brooklyn (Cité Soleil), Meyotte (Pétion-Ville), selon le rapport. Ce qui, aux yeux de BINUH, porte le taux de violences armées à une augmentation de 6 % par rapport aux 10 semaines précédentes.


L’institution onusienne rapporte qu’entre janvier et juin, les cas d’homicides ont augmenté de 67,5 %. Cette hausse a été accusée par rapport au second semestre de 2022. Les cas enregistrés par la police passent de 1 250 à 2 mille 94. Au cours de cette même période, 1 014 kidnappings ont été enregistrés. Parmi les personnes enlevées, les autorités ont dénombré 256 femmes, 13 filles et 24 garçons.


Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.

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