La ville de Cap-Haïtien croule sous les ordures. Les rues, les marchés et les places publiques deviennent des dépotoirs.
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Nous nous trouvons sur le Pont de la rue 5, également connu sous les noms de « Pont Chinois » ou de « Lòt bò Pon » traversant la mer de la ville. Juste après, un marché public déverse ses déchets sur les côtes.
Ici, la mer se transforme en dépotoir à ciel ouvert. Les gens y font leurs besoins à volonté et y brûlent des déchets jour et nuit.
« C’est inacceptable. Cela pourrait être la Venise de la ville du Cap-Haïtien », commente un journaliste haïtien stupéfait face à la situation. « L’espace pourrait être utilisé pour des choses belles et merveilleuses. Regarde, comment ils l’ont sali », ajoute-t-il. « Cet endroit pourrait devenir une zone où l’on construirait des restaurants. Un endroit où les gens se promèneraient le soir », propose-t-il.
À l’instar de Port-au-Prince, le Cap-Haïtien illustre parfaitement la vie urbaine où la saleté, les résidents et les transports en commun coexistent harmonieusement. Chaque jour, 220 mille tonnes métriques de déchets s’accumulent dans la ville où vivent plus de 700 mille âmes, d’après les données officielles. Malheureusement, les autorités locales ne parviennent pas à gérer cette quantité astronomique de déchets.
La ville fait face à une urbanisation anarchique due à la pression démographique, qui s’est accélérée ces dernières années en raison de l’insécurité régnant à Port-au-Prince. Des milliers de fils et filles du Cap-Haïtien sont retourné.es dans leur ville natale. Une situation qui ne fait qu’empirer le problème de salubrité dans une ville privée de véritable plan de gestion des déchets. Cela a un impact considérable sur la santé et l’environnement.
Dans la ville du Cap-Haïtien, comme à Port-au-Prince, les déchets tiennent lieu d’adresse. La deuxième ville du pays, une véritable catastrophe écologique et environnementale !
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