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Environ 65 mille tonnes de fruits à pain se gaspillent en Haïti

L’Organisation Internationale du Travail (OIT), de concert avec le Ministère du Commerce, celui de l’Environnement, du Santé et de l’Agriculture ont organisé, ce vendredi 7 juillet, une journée promotionnelle sur le fruit à pain dans un hôtel de la capitale.



Du discours d’ouverture à la dégustation, cet événement qui s'est tenu sur une journée avait comme objectif de montrer l’importance de l’intégration et de la commercialisation du fruit à pain et de ses dérivés dans la production agro-industrielle et pharmaceutique nationale. Intervenu au terme de cette activité, l’agronome Maxwell Marcelin affirme qu’Haïti a une forte potentialité en arbre à pain. « Il y a environ 65 mille tonnes de fruits à pain qui se gaspillent en Haïti », dévoile-t-il parlant de la transformation de « Lam veritab ».


L’agronome Marcelin pense que le véritable potentiel de la farine locale à base de fruit à pain, de manioc et de patate douce du pays n’est pas exploité. L’exploitation de cette denrée serait « un atout pour la production nationale, un substitut aux farines, une opportunité indéniable face à la hausse des prix sur les marchés internationaux, une réponse face au gaspillage des produits agricoles », explique M. Marcelin.


Riche en glucide, en fibre et en nutriment essentiel tels, les vitamines et les minéraux, le fruit à pain est une culture majeure en Haïti. Très présent notamment dans la région sud du pays, ce produit est sous exploité selon les estimations de l’OIT. Pourtant, il peut jouer un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et peut apporter un souffle à l’économie du pays.


Financé par le fonds des Objectifs de Développement Durable (ODD), cet événement est dédié exclusivement aux petits Etats insulaires en développement dont Haïti. Selon l’agronome, la valorisation du fruit à pain et ses dérivés est le meilleur moyen de soutenir la culture de l’arbre à pain en Haïti. Il plaide entre autres pour l’élargissement de la production de cette denrée.


« On doit trouver des entrepreneurs modernes afin de développer des synergies collaboratives tout en favorisant l’investissement. Il faut créer et supporter des jeunes agrégateurs et des femmes pour combler les maillons manquants. On doit nécessairement monter des réseaux de producteurs modernes et certifiés », recommande-t-il lors de son intervention, soulignant par ailleurs qu’on doit trouver des bailleurs moins timides à l’égard des intéressés du secteur privé voulant participer à l’évolution de la production du fruit à pain.


Pierre Samuel MARCELIN


Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.

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