Dans son dernier rapport, le Réseau national de défense des Droits Humains (RNDDH) accuse le gouvernement d’avoir activé un regain de violences armées dans le pays. L’objectif est de justifier sa demande d’intervention d'une force étrangère, pour protéger les gangs et garder le pouvoir.
Le Nouvelliste
Depuis le début du mois d'août, une vague de violences armées émerge dans le département de l’Ouest et de l’Artibonite. Assassinats, enlèvements et séquestrations, déguerpissements des populations, incendies, vols et viols. Tout concourt à instaurer un climat de terreur dans les zones comme Carrefour-feuilles, Lilavois, Liancourt, Tabarre. Au moins 73 personnes tuées dont 54 à Carrefour-feuilles. Des riverains sont violemment assassinés et brûlés. Leurs maisons sont incendiées lors des assauts des bandes armées de Grand ravine. Ces hommes qui veulent à tout prix prendre le contrôle de Carrefour-feuilles ont, selon le RNDDH, profité du silence et de l’inertie du Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN).
Selon l’organisation de défense et de promotion des droits humains, dans l’Artibonite et dans l’Ouest, le scénario est le même. Les gangs armés sont activés en vue de maintenir un climat de terreur dans le pays, tuant des citoyens et des citoyennes, blessant d’autres et portant des milliers de familles à prendre la fuite, abandonnant leurs résidences et tout ce qu’ils possèdent. À l’occasion, les responsables de l’organisme de droits humains dénoncent le comportement du directeur général de la police qui, selon eux, ordonne avec facilité, à ses hommes et femmes, de bombarder les populations à coup de gaz lacrymogène.
« Le Conseil Supérieur de la PNH présidé par le Premier ministre est constitué d’individus fantoches, sans conviction aucune et qui se contentent d’accepter cette politique de chaos du Premier ministre de facto Ariel Henry », critique le Réseau, fustigeant le comportement de l’institution qui, selon lui, adopte la posture du cynisme et abandonne la population à la merci des gangs.
Il est à rappeler que cette vague de violence s’est répandue au sein de la population au moment où quelques pays membres de l’ONU sont en concertation pour l’envoi d’une force étrangère en Haïti. Ce dimanche 20 août est arivée au pays, la première mission d’évaluation des autorités kényanes qui se propose de diriger cette force multinationale en préparation.
Jean Robert Bazile
Ce projet de contenus est réalisé avec le soutien de l’IFDD/OIF
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