2023, l’année des déplacements forcés en Haïti. C’est ce que révèle le rapport de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Cette étude menée sur sept des dix départements du pays montre que plus de la moitié des personnes déplacées actuellement dans le pays ont été chassées de leurs demeures en 2023.
Pas moins de 94 % des personnes déplacées en Haïti sont originaires du département de l’Ouest, écrit l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). L’organisation rappelle que cette violence qui domine l’aire métropolitaine de Port-au-Prince comme foyer du banditisme est le résultat des conflits entre gangs, d’extorsions, d’enlèvements et d’actes criminels plus larges. « L’extrême brutalité à laquelle sont confrontés les Haïtiens aggrave les profondes inégalités, les niveaux élevés de privation des besoins humains fondamentaux et un environnement sécuritaire fragmenté », soulignent les responsables.
Plus de la moitié du grand nombre des sans-abri, soit 172 mille 300, sont des enfants, révèle l’étude. Cette catégorie particulièrement vulnérable se trouve confrontée à tous les problèmes de l’existence. « La tendance des déplacements forcés met en évidence une détérioration constante de la sécurité et de la situation humanitaire », alerte l’OIM, insistant sur la nécessité d’investir davantage dans la recherche de solutions à long terme pour renforcer les services de l’État en Haïti.
Jean Robert Bazile
Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.
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