Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) a rendu public son rapport mensuel sur les activités migratoires haïtiennes pour le mois de mars 2023. Paru en début de semaine, le document révèle que les migrants.es, qui auraient quitté Haïti à cause de la criminalité, entre autres, arrivant à l’autre bout de l'île, auraient connu l’enfer.
13 mille 449 rappatriés.es, 8 mille 260 retours spontanés, 3 mille 424 refoulements, sont entre autres les chiffres avancés par le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) sur les activités migratoires des ressortissants haïtiens en République dominicaine. Selon l’organisation, 15 mille 624 hommes, 6 mille 412 femmes, 1 886 garçons, 1 212 filles y sont concernés. Le document note que 147 femmes enceintes et 576 mineurs non accompagnés font partie de ces migrants.es.
À travers ce rapport, le GARR précise que le groupe des rappatrié.es ont été arrachés.es de leur demeure ou de leur travail avant d’être expulsés.es en Haïti. Les refoulés.es quant à eux ont été appréhendés.es alors qu’ils/elles tentèrent d’entrer en République Dominicaine. Pour le groupe des retours spontanés, il comprend les personnes touchées par les violences de tout ordre qui ont décidé, volontairement, de retourner en Haïti pour échapper à la cruauté, aux brutalités et traitements inhumains affligés.es aux ressortissants haïtiens en terre voisine.
Tout comme dans son précédent rapport, la structure de défense et d’appui aux rapatriés.es et aux refugiés.es souligne avoir observé la poursuite des violations massives des droits des migrants.es haïtiens.es en République dominicaine. Des fouilles inappropriées, des attouchements sexuels, de la maltraitance à l’endroit des femmes enceintes ; des cas de détention au-delà de cinq jours ont retenu l’attention de l’organisation.
Le rapport du GARR pour le mois de mars présente une certaine augmentation par rapport à celui du mois de février où un total de 24 mille 428 haïtiens.nes ont été retourné en Haïti réparti en 13 mille 090 rappatriés.es, 8 mille 219 retours spontanés et 3 mille 119 refoulements de manière générale. Et, en particulier, 219 femmes enceintes, 331 mineurs non accompagnés ; 16 088 hommes, 5 512 femmes, 1 557 garçons, 1 271 filles.
Jean Robert Bazile
Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.
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