Le Réseau national de défense des Droits Humains (RNDDH) se positionne sur les premieres intempéries de la saison cyclonique causant la mort de plus d’une cinquantaine de personnes critiquant au passage le comportement des autorités qui ne font rien de concret pour permettre au pays de faire face aux désastres et catastrophes naturelles.
CP: RALPH TEDY EROL / REUTERS
« Chaque année, les autorités haïtiennes se contentent de scander en boucle des messages de prévention sans vraiment rien faire de concret », critique l’organisation de défense des droits humains soulignant que les autorités ne font que constater les dégâts et promettre de venir en aide aux victimes. Pour les responsables de l’ONG, cette stratégie, jugée insuffisante, n’a jamais donné de résultats.
Moins de trois jours après le début de la période cyclonique qui s’étend du premier au 30 novembre, des pluies diluviennes se sont abattues sur plusieurs départements du pays. Le triste bilan fait état de 51 morts et plus d’une centaine de blessés. Le RNDDH croit que ces dégâts enregistrés lors des catastrophes naturelles témoignent d’une absence de politique publique de préservation et de protection de l’environnement.
L’institution se montre inquiète face au comportement des institutions étatiques qui se laissent surprendre par les dernières pluies alors que le pays est sous la menace de cyclones et ouragans. « Le fait par les autorités étatiques de se laisser surprendre par ces pluies n’augure rien de bon », regrette le réseau insistant sur la situation environnementale qui ne fait que se dégrader. « Les dégâts enregistrés ce 3 juin prouvent, si besoin en était, l’état lamentable de l’environnement en Haïti ».
Face à cet état de fait, l’institution qui promeut et défend les droits humains croit que les autorités étatiques ont plus que jamais l’obligation d’adopter des mesures adéquates en vue de protéger l’environnement. « Les autorités étatiques doivent se pencher sérieusement sur la gestion des risques et désastres en curant les canaux, en canalisant les rivières, en adoptant des mesures aptes à mettre fin à la coupe effrénée des arbres », exige la structure.
Du même souffle, le RNDDH croit qu’il est tout aussi important de renforcer les capacités communautaires en vue de minimiser les dommages liés aux intempéries. Cette démarche doit, selon l’organisation, inclure la circulation des informations liées aux prévisions météorologiques, des sensibilisations sur les comportements à adopter pendant et après les catastrophes et des moyens permettant aux structures de protections civiles locales d’intervenir à temps et au besoin.
Jean Robert Bazile
Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.
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