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Un atelier de formation sur la corruption à l’intention des femmes journalistes

L’unité de lutte contre la Corruption (ULCC) et la Solidarité des Femmes haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) ont organisé, en début de semaine, un atelier de formation à l’intention des femmes journalistes autour du thème « Vers l’implication des femmes dans la lutte contre la corruption pour une Haïti inclusive ». Près d’une centaine de femmes journalistes de différents médias de la capitale et des étudiantes en journalisme ont pris part à cette activité.



Selon Hans Jacques Ludwig Joseph, directeur de l’ULCC, les femmes ont leur part de responsabilité dans cette lutte, car, elles sont les proies de ce fléau qui gangrène le pays et affecte le fonctionnement adéquat des institutions publiques. « L’ULCC se sent honoré de pouvoir impliquer des femmes journalistes dans ce travail d’assainissement intégral de l’État et de l’administration publique haïtienne en particulier », a-t-il déclaré lors de son discours tout en arguant que la lutte contre la corruption doit être une prise de conscience collective de toutes catégories sociales.


« Dans un système corrompu, les droits des femmes sont méprisés, marginalisés et amplifient les formes de discrimination préexistantes systématiques », a insisté M. Joseph. Il invite les femmes à se forger une place à la table de la prise des décisions pour qu’elles puissent contribuer réellement au processus de développement à travers une nouvelle vision pour la société fondée sur l’égalité, la complémentarité des sexes.


De son côté, la coordonnatrice de la Solidarité des Femmes haïtiennes Journalistes (SOFEHJ), Martine Isaac a souligné que sa structure se sent concernée par cette problématique et qu’elle prend l’engagement de contribuer dans la lutte contre la corruption. « La presse constitue une vraie sentinelle contre la corruption », a-t-elle avancé. Elle a aussi rappelé que les femmes doivent participer aux initiatives anticorruptions. « Cette catégorie sociale est victime directement de la corruption au regard de certaines exigences liées aux faveurs sexuelles en contrepartie de l’accès à des services publics », a fait remarquer Martine Isaac.


Pour sa part, la ministre à la Condition féminine et aux droits des Femmes (MCFDF), Dre Sofia Loréus encourage toutes les organisations de femmes à les sensibiliser sur les problématiques liées à la corruption. « La corruption est un problème infructueux et pernicieux qui freine toute bonne marche vers le progrès. Elle porte atteinte à la morale, à la bonne conduite des affaires publiques, à l’État de droit et soustraire des ressources indispensables au développement », a-t-elle précisé lors de son discours de circonstance.


De son avis, la corruption démolit la confiance et crée des situations d’opacité, qui porte gravement atteinte à l’économie et à la qualité de service public. Ce phénomène a un impact différent sur les femmes, surtout dans cette société où elles sont les cheffes de famille. La ministre a soutenu que les femmes s’exposent davantage à la corruption par rapport à l’accès à certains services. « Informer les femmes sur leurs droits, sensibiliser toutes les composantes de la société sur les corruptions liées au genre est l’un des mécanismes qui vont aider à cette lutte », a fait savoir la ministre, Sofia Loréus.


Fabiola FANFAN


Ce projet de contenus est soutenu par l’IFDD/OIF.

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