Le ministère de l’Environnement (MDE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Heifer International Haïti ont présenté le projet : « Amélioration des flux des services écosystémiques dans les bassins versants biologiquement riches de la région sud d’Haïti ».
L’initiative recevra l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM : GEF en anglais). Ce projet étalé sur une durée de six ans entend renforcer la gouvernance environnementale des écosystèmes et des bassins versants d’Aquin/Saint-Louis-du-Sud, de Cavaillon, des Cayes et de Tiburon/Port-Salut. Le bassin versant de Corail/Anse-à-Veau, partagé entre les départements de la Grand'anse et des Nippes, est également concerné par l’initiative.
Lors de son discours de circonstance, le Ministre de l’Environnement James Cadet s’est dit réjoui de procéder au lancement officiel de cet atelier de présentation dudit projet. Selon M.Cadet, l’initiative contribuera à renforcer le cadre juridique et institutionnel d’Haïti pour la protection de la biodiversité. « Le projet favorisera également une intégration continue des préoccupations liées à la biodiversité dans les projets futurs et initiatives du pays », a-t-il précisé. Le ministre Cadet en a profité pour saluer ce qu’il qualifie de partenariat novateur conclu autour dudit projet. « Cela vise, tout d’abord l’amélioration de la planification et de la gouvernance quant à l’intégration de la protection de la biodiversité dans la gestion des bassins versants », a-t-il assuré.
Le projet souhaite promouvoir la production des denrées agricoles comme le café, le cacao et les mangues sur de petites parcelles de terre en utilisant le système agroforestier. Ce qui pourra contribuer, comme il est énoncé, à la mise en place d’activités génératrices de revenus et à la restauration de la biodiversité.
De son côté, le Représentant résident du PNUD en Haïti, Nick René Hartmann a renouvelé l’engagement de son institution à mettre à profit son expertise en faveur des écosystèmes du pays. Il dit vouloir appuyer la production des données sûres et fiables susceptibles de favoriser la prise de meilleures décisions en faveur des écosystèmes naturels.
« À l’heure actuelle où les impacts du changement climatique deviennent une préoccupation majeure pour toutes les espèces sur la planète, il devient nécessaire de poser les bonnes actions maintenant », a indiqué M. Hartmann. Pour sa part, le Dr Hervil Cherubin, représentant de Heifer en Haïti, a présenté Haïti comme un « Hotspot » de biodiversité. Selon lui, l’écosystème du pays est bien connu pour ses caractéristiques climatiques, géographiques et topographiques. « Des zones de biodiversité clés, comme le Parc national de Macaya dans le Massif de la Hotte, sont entre autres des générateurs de moyens de subsistance des communautés de petits agriculteurs », a-t-il expliqué.
Le Dr Chérubin a précisé qu’une approche multicritère a été utilisée pour sélectionner les bassins versants, cibles du projet. « Il s’agit des niveaux comparativement plus élevés de biodiversité et de dégradations conséquentes. Dégradations qui conduisent à des risques localisés, du niveau des menaces qui planent sur la biodiversité de la région et les habitats associés », a poursuivi, le représentant de Heifer en Haïti.
Ce vaste projet va adopter une approche par bassin versant pour favoriser la conservation de la biodiversité, la gestion des terres et l’amélioration des services écosystémiques. Il mettra l’accent sur l’amélioration des pratiques agricoles et le renforcement de certaines chaînes de valeur, à en croire les initiateurs. Il intégrera les mesures de conservation de la biodiversité dans la gestion des bassins versants.
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