Environ 308 hectares d’espaces forestiers ont été emportés par le feu en Haïti, selon les informations du ministère de l’Environnement. En attente d’une réponse favorable, ce phénomène continue de mettre en péril deux grandes réserves de biosphères du territoire national.
Les Nations Unies célèbrent cette année la journée internationale des forêts sous le thème : les forets et la santé. L’organisme international plaide en ce sens pour la préservation de ces ressources naturelles considérées précieuses. En Haïti, elles partent en fumée, notamment sous l’effet du changement climatique. « L’écosystème haïtien est méconnaissable. Les forêts sont en ruines. Partout dans le pays, la sécheresse bat son plein », constate James Cadet, ministre de l’Environnement (MDE), rapportant en l’occasion, les propos du premier ministre, Dr Ariel Henry.
Le visage des forêts haïtien est visiblement fané. Tant au Parc Naturels National de la forêt des Pins que Macaya, les incendies se multiplient. Le responsable du MDE est toutefois conscient de l’importance de ces forêts dans le pays. Face aux problèmes environnementaux, il dit ne pas vouloir lâcher prise. « Dans un contexte national très difficile, de turbulences et de troubles politiques, le gouvernement se montre préoccuper et apte à résoudre les problèmes de l’incendie de forêt qui rongent nos parcs et forêts nationaux particulièrement, les Parcs Nationaux Naturels de la forêt des Pins dans le massif de la selle et le Macaya dans le massif de la haute », laisse croire M. Cadet.
Ces deux Parcs constituent des patrimoines nationaux méritant d’être sous la surveillance de tous. Dans sa quête de sauvetage et d’amélioration des conditions de vie, le numéro 1 du MDE dit vouloir poursuivre sa mission. Car, selon lui, la protection de notre environnement, particulièrement nos forets, doit être considérée comme un sujet de consensus national transcendant les clivages politiques.
Se basant sur des images satellitaires, le ministère de l’Environnement dit être en possession des données sur l’ensemble des incendies de forêts en Haïti. Selon les données avancées par le ministre, les feux ont déjà détruit environ 308 hectares de forêts. « Il va falloir qu’on procède rapidement à des initiatives de restaurations et de réparations écologiques », prévient-il. Pour lui, il est hors de question de rester les bras croisés.
Actuellement, les grands foyers de feux sont déjà maitrisés au niveau de Macaya. Des volontaires, les équipes mobilisées par le ministère de l’Environnement, celles des organisations locales ont déjà investi les espaces forestiers afin d’apporter des réponses proportionnelles aux incendies, informe M.Cadet. À part les questions d’ordre météorologiques, les feux de cette année sont en partie liés à la situation de sécheresse sévère qui ronge l’écosystème haïtien.
Selon les constats du ministère, les incendies sont fréquemment liés à une mauvaise pratique de certains paysans comme méthode de défrichage leur permettant certes d’aménager de nouveaux espaces agricoles, mais cette pratique tue les forêts haïtiennes.
En raison des effets du changement climatique, beaucoup de forêts connaissent le sort dévastateur des feux. Et, ils sont susceptibles de s’accroitre encore. Pour réduire les risques et paliers les incendies de forêt, le MDE dit avoir lancé des initiatives autour du terme : « Des forêts en bonne santé pour des personnes en bonne santé ». Le ministère de l’Environnement vise à mettre en exergue les bienfaits de nos forêts et les liens qu’ils doivent être tissés avec la population.
« Le lien entre les forêts et les soins de santé est extrêmement fort en Haïti. Car, la population se recours toujours à de nombreuses plantes forestières pour soigner et guérir des maladies quand ils n’ont pas accès aux soins de santés conventionnels », lâche M. Cadet invitant la population à la constante lutte de sauvegarde des forêts haïtiennes tout en soutenant que l’inaction ne devrait jamais être une option face à la problématique des sites haïtiens.
Pierre Samuel MARCELIN
Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.
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