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Haïti : Des gangs armés occupent 54 parmi 76 écoles désaffectées en raison de l’insécurité

Plus de 500 mille enfants vivant dans des quartiers contrôlés par des bandes armées peinent à accéder aux établissements scolaires, ce qui porte atteinte à leur droit à l’éducation, révèle l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans son dernier rapport sur Haïti.



« De nombreuses écoles ont fermé leurs portes et à Port-au-Prince, au moins 11 d’entre elles servent actuellement de base à des bandes qui y lancent des attaques ou y détiennent des victimes d’enlèvement », a souligné l’ONU dans son dernier rapport sur la situation en Haïti.


Bien que l’utilisation de bâtiments scolaires comme fortifications ou bases pour lancer des attaques soit sporadique, certains bâtiments scolaires sont occupés depuis 2021, poursuit le document. Malgré la réouverture de certaines écoles avec l’aide de l’UNICEF, les circonstances laissent supposer que tous les enfants ne pourront pas regagner les bancs de l’école.


« Les attaques dirigées contre les établissements scolaires sont de plus en plus fréquentes », critique la structure internationale. Selon les informations disponibles, parmi les écoles analysées au cours des quatre premiers mois de l’année scolaire 2022/23, 76 étaient occupées, dont 54 par des bandes armées et 22 par des personnes déplacées.


Le peuple haïtien reste en proie à l’une des pires crises des droits humains depuis des décennies et à une situation d’urgence humanitaire majeure. Du fait du nombre élevé de morts et de la superficie croissante des zones contrôlées par les bandes armées, l’insécurité dans la capitale a atteint des niveaux comparables à ceux des pays en situation de conflit armé.


L’insécurité alimentaire et la malnutrition entraînent une émaciation chez les enfants, qui se répercute tout au long de la vie. Avec le concours du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), 30 mille 33 enfants ont pu bénéficier d’un traitement contre l’émaciation en 2022, dont 12 mille 605 atteints de malnutrition aiguë sévère, rappelle l’ONU.


En ce qui concerne le respect des droits humains, la situation des personnes vivant dans les zones contrôlées par les bandes armées reste tout à fait effroyable. Dans les zones récemment prises pour cible par les bandes, la situation se dégrade radicalement.


Entre le 1er janvier et le 15 mars 2023, au moins 531 personnes ont été tuées. Il y a 300 blessés.es et 277 enlevés.es lors d’incidents liés à des bandes, essentiellement à Port-au-Prince.


Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.


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