Six ans après la mort de l’ex-président René Préval, des rumeurs continuent de circuler sur les conditions entourant la mort du seul chef de l’État ayant bouclé deux mandats dans l’histoire récente du pays. Selon ces rumeurs, René Préval aurait été empoisonné. Ce qui corrobore la thèse qu’en Haïti, aucune mort n’est naturelle.
Le média d’information et d’investigation en ligne, Enquet’Action, était allé voir un spécialiste de l’autopsie, le Docteur Jean Armel Demorcy. C’est ce médecin qui avait réalisé l’autopsie du cadavre de l’ancien chef d’État haïtien en vue d’établir la vérité scientifique sur les circonstances entourant sa mort. Le cas de Préval constituait un cas suspect. Ainsi, a-t-il estimé normal d’exiger une autopsie, selon les prescrits de la loi haïtienne.
« Ce n’était pas un empoisonnement. L’idée qu’on véhiculait : Suspicion d’empoisonnement. Nous avions fait tous les prélèvements, les envoyer à l’étranger… Les résultats ont montré qu’il ne s’agissait pas de poison, mais plutôt d’une maladie - survenue brusquement — qui a terrassé le président », a révélé le Dr Demorcy. Selon le médecin, l’ancien président souffrait de Bronchopneumonie obstructive. Une maladie pulmonaire aiguë liée aux pratiques du tabac.
« C’est ça que les expertises ont révélé », a-t-il fait savoir. Se trouvant à l’intersection entre la justice, la sécurité et la réconciliation, la médecine légale constitue un pilier fondamental et essentiel de l’État de droit voire de la consolidation de la paix. Ce qui fait que la question de médecine légale est totalement en phase avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Légende photo : Les funérailles nationales de l’ancien président haïtien René Préval célébrées le samedi 11 mars à Port-au-Prince. Préval est décédé le 3 mars 2017 à l’âge de 74 ans. Crédit photo : Milo Milfort/Enquet’Action
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