top of page

Pari réussi pour la 1re édition de l’Université Féministe d’Été

Clôture ce vendredi 25 août de la première édition de l’Université Féministe d’Été de la Solidarité des Femmes haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) et de Karavàn Fanm Pou Chanjman (KFPC). Durant deux semaines, ces deux structures ont permis, entre autres, à plus d’une cinquantaine de jeunes et de responsables d’organisations d’être formés sur l’égalité de genre et droits des femmes.


Reportage


« À vous toutes et à vous tous, je souhaite une bonne implication dans la mise en œuvre de la politique d’égalité homme-femme. Ainsi, je déclare clos l’Université Féministe d’Été : Égalité de genre et droits des femmes ». C’est par ces mots que Sofia Loréus, Ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), a mis fin à la première édition de l’Université Féministe d’Été (UFE) en Haïti. Cette initiative de Karavàn Fanm pou Chanjman (KFPC) et de la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) s’est donnée pour objectif de poser la problématique des inégalités et des disparités de genre dans le pays.


Du 16 au 25 août, plus d’une douzaine de thématiques sur l’égalité de genre et droits des femmes ont été débattues. Et pour la dernière journée, ce fut l’occasion pour l’assistance de prendre connaissance de la politique d’égalité homme-femme (2014-2034) de l’État haïtien. « C’est un document de politiques publiques. C’est un outil permettant de corriger les inégalités de genre qui existe entre les hommes et les femmes dans la société », a fait savoir Viona Guerrier, directrice de coordination des bureaux départementaux au sein du ministère à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), lors de son intervention.


Selon la responsable, le document définit toutes les grandes lignes d’action en matière de genre avec ses 18 objectifs et 6 orientations. « Nous parlons également de 139 mesures puisqu’il fait partie d’un plan national d’égalité femme-homme », a souligné Mme Guerrier.


Pour sa part, le Dr Jean Vilmond Hilaire, coordonnateur national adjoint du Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA), a fait savoir que cette structure dont fait partie Karavàn Fanm pou Chanjman et la SOFEHJ s’implique grandement dans la lutte contre les violences faites à l’égard des femmes. « Nous participons de manière spécifique, dans la mesure du possible, à tous les forums afin de nous assurer que la question des droits des femmes soit présente. D’où notre présence aujourd’hui à l’Université Féministe d’Été », a-t-il précisé.

Admettant qu’il y a une nécessité d’évaluation et d’ajustement de la politique d’égalité homme-femme dans la société, le Dr Hilaire croit que c’est à la société d’influencer les politiques publiques en faveur de la population. « La société civile doit être un catalyseur pouvant faciliter l’intégration de chaque femme et de chaque homme tout en veillant sur le respect strict des droits fondamentaux. C’est à nous de combattre la domination, d’établir des règles pour les compétitions et d’encourager la collaboration », a-t-il informé.



Une première édition, mais pas une dernière


La première édition de l’Université Féministe d’Été s’est adressée à des membres d’organisations féministes et féminines, membres d’organisations de droits humains et étudiants.es. Ce fut un espace de rencontres et de partages d’expériences entre l’ancienne et la nouvelle génération d’acteurs et d’actrices du mouvement féministe haïtien. Les locaux de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), partenaire et hôte de l’évènement, se sont enflammés par des débats les uns plus animés que les autres. Une ambiance qui a plu à Rosemina Percy, l’une des participantes. « Ce fut une très belle expérience. J’ai appris davantage sur le mouvement des femmes », affirme la jeune mémorante en sciences juridiques, sourire aux lèvres.


C’est le même sentiment qui a traversé Dolorès Prévot, une étudiante en assistance administrative et marketing. La militante pour le respect des droits des femmes s’est dite motivée davantage dans la lutte. « Très jeune, je me suis dit que c’est une cause à embrasser. Après cette expérience parfaite, je compte m’impliquer davantage. L’inégalité entre Homme et Femme n’est pas juste », soutient-elle.


Du côté des structures organisatrices de l’évènement, la satisfaction a été également présente, si l’on croit les propos de Martine Isaac. « C’est un pari réussi. C’est sûr qu’il y a des choses à améliorer, mais durant ces deux semaines, ça a été la grande foule. C’était une première expérience extraordinaire », souligne la coordonnatrice générale de la Solidarité des femmes haïtiennes Journalistes (SOFEHJ).


Selon Mme Isaac, l’Université Féministe d’Été (UFE) a voulu répondre au besoin de mémoire, de sensibilisation et de formation sur tout ce qui a trait à l’égalité de genre et droits des femmes. « Nous nous sommes dit qu’il est nécessaire pour la génération future d’être informée sur ce qu’est le mouvement féministe et ce qu’est l’égalité de genre et les droits des femmes », soulignant que les temps sont durs et qu’il faut plus d’engagement.


La coordonnatrice de Karavàn Fanm Pou Chanjman (KFPC), Yolette Mengual, quant à elle, pense déjà aux activités devant faire suite à l’UFE. Activités qui, selon elle, devraient renforcer le travail du ministère à la Condition féminine et aux droits des Femmes à travers la mise en œuvre de la politique d’égalité homme-femme. « Nous avons un cahier de charges que les étudiants.es et responsables d’organisations de femmes ont élaboré par rapport à leur implication dans la mise en œuvre de la politique d’égalité homme-femme. Document qui va être remis à la ministre à la condition féminine », certifie celle qui a eu l’idée de cette université.


Mme Mengual assure qu’il y aura des projets en soutien à l’Université Féministe d’Été, en attendant la deuxième édition programmée pour août 2024.


Jeff Mackenley GARCON

Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.



Comentários

Avaliado com 0 de 5 estrelas.
Ainda sem avaliações

Adicione uma avaliação

À la une

bottom of page