Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a rendu public son rapport trimestriel sur la situation des droits humains en Haïti. L’institution révèle qu’entre juillet et septembre 2023, les violences armées en Haïti augmentent de l’ordre 16 %. Ce chiffre concerne les meurtres et blessés, les enlèvements et les viols.
2 mille 161 victimes de meurtres, de blessures et d’enlèvements ont été enregistrés dans tout le pays selon le rapport. « Les hommes représentent 76 % des victimes, les femmes, 22 % et les enfants 2 % », écrit le service des droits de l’homme du BINUH.
Ce regain de violence au sein de la population haïtienne dépasse de loin la période précédente. « Au moins 585 personnes ont été enlevées au cours du troisième trimestre 2023 », lit-on dans le document. Ceci correspond, écrivent les responsables, sur le plan national, à une augmentation de près de 96 % par rapport au trimestre précédent. Mais le département de l’Artibonite enregistre le plus grand nombre d’enlèvements avec une augmentation de 166 % par rapport au trimestre précédent.
Le département de l’Ouest avec un taux de 67 % et celui de l’Artibonite, 27 % restent les bastions de ces opérations criminelles. Le rapport montre que le mode opératoire est le même dans les deux départements. Les gangs utilisent les corps de femmes pour punir les membres d’une communauté en les violant collectivement. À ces actes, le recrutement des mineurs dans les bandes armées reste monnaie courante, selon le BINUH. Il est à souligner que dans le dernier rapport du groupe d’experts des Nations Unies, les gangs opérant, pour la plupart dans l’Ouest et dans l’Artibonite ont été créés et instrumentalisés par des anciens officiels du pouvoir et des hommes d’affaires.
Jean Robert Bazile
Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.
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