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Pour combattre l’invisibilisation, des femmes photographes s’offrent une association

Haïti compte désormais une association de femmes photographes. Ce regroupement de photographes professionnelles, mis en marche depuis octobre 2022, se donne pour objectif de créer un espace de travail, d’échanges, de formation continue pour les femmes désirant évoluer dans le domaine.


En Haïti, il existe des femmes formées dans le domaine de la photographie et elles sont très professionnelles, rappelle Stéphanie François, vice-présidente de l’association des femmes photographes d’Haïti (AFPHA), lors d’une interview accordée à Enquet’Action. Selon le numéro deux de l’AFPHA, cet élan tend vers la déconstruction d’une idée diffuse selon laquelle il y aurait des métiers pour homme, des couleurs et des métiers exclusivement faits pour femmes.


« Tout le monde a le droit de pratiquer le métier de son choix », revendique-t-elle. La vice-présidente qui est aussi secrétaire de profession et journaliste de formation croit que cette association est surtout et avant tout un espace d’exposition des talentueuses femmes évoluant dans la photographie. « Il y a beaucoup d’hommes photographes, il y a aussi des femmes. Mais elles sont presque invisibles pourvu qu’elles ne soient pas nombreuses », explique la photographe, détaillant que son association entend mettre le projecteur sur ces femmes et sur leurs travaux.


Si les photographes ne sont pas nombreuses au constat de la vice-présidente, il reviendrait à l’association d’agir sur ce problème. De là, l’AFPHA se fixe un nouvel objectif. « L’une des missions de l’AFPHA, c’est d’aller dans les 10 départements du pays pour former les femmes et les filles dans le domaine de la photographie », ajoute-t-elle. Cette démarche devra, selon Stéphanie François, aider à étendre l’association sur tout le territoire puisqu’après, elle compte encadrer les nouvelles formées et les intégrer.


« On ne va pas tolérer qu’elles restent sans rien faire après la formation. Nous allons nous regrouper, chercher des contrats et les partager », affirme Mme François. La responsable souligne que son désir est de faire de la photographie un outil d’émancipation pour les femmes et les filles, pouvant les aider à gravir l’échelle socioprofessionnelle. Elle voit dans la photographie un domaine en pleine expansion qui devient indispensable dans les sociétés et que les femmes doivent en profiter pour se réaliser.


Au sein de l’association, il y a des femmes qui font des photos de studio, d’autres des photos artistiques, d’autres des photos événementielles et certaines sont en formation pour devenir photojournalistes. Selon la responsable, des femmes, à travers tout le pays, devront être capables de répondre à leurs besoins économiques à travers la photographie. L’Association compte environ une cinquantaine de membres.


Jean Robert Bazile

Ce projet de contenus est réalisé avec le soutien de l’IFDD/OIF


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